mercredi 15 septembre 2010

Festival littéraire Québec en toutes lettres: un feu d'artifice d'activités



Gilles Pellerin, le grand manitou du festival Québec en toutes lettres
Lancé par l'écrivain, enseignant et éditeur Gilles Pellerin, Québec en toutes lettres sera dédié à l'auteur argentin Jorge Luis Borges. Manière pour les gens d'ici de célébrer un démiurge du monde des lettres et le 200e anniversaire de l'indépendance de l'Argentine.
Doté d'une bourse de 250 000 $, générosité des contribuables de la ville de Québec, cette grande fête de la littérature s'étendra sur une dizaine de jours, mobilisera une cinquantaine d'artistes en autant de lieux et présentera 85 activités. Les unes gratuites, la plupart, et les autres payantes.

Quel genre, ces activités? Des rencontres, des animations, des ateliers de discussion, du cinéma, du théâtre, de la musique, des défis d'écriture, des lectures publiques, des arts visuels, des expositions photographiques, de la bande dessinée, une nocturne de poésie, des activités familiales, etc.

Sans compter celles, connexes, qui se grefferont à ce festival. Par exemple des lancements de livres ou des séances de signatures.

Bref, du 14 au 24 octobre, ce sera un véritable feu d'artifice d'activités.

Il faut préciser que plusieurs d'entre elles n'ont rien à voir avec Borges, comme le dévoilement du Prix des abonnés des bibliothèques de Québec. Ni avec la littérature, comme l'invitation qui est lancée à tous et à toutes de venir danser le tango à la place d'Youville.

À croire que les organisateurs de ce premier festival littéraire ont noté tout ce qui se passait à Québec pendant une dizaine de jours afin de regrouper tout ça sous un seul et même chapeau.


Pour connaître l'ensemble de la programmation, consultez le site www.quebecentouteslettres.com

vendredi 10 septembre 2010

Le retour de madame Josci

Ça fait déjà beaucoup de temps que je ne m’arrête pas devant l’ordinateur pour y écrire n’importe quoi avec ou sans mon âme et mes sentiments. Mais maintenant je suis là plus une fois et j’espère avoir du temps pour continuer à y montrer mes pensées, mes tristesses, mon bonheur.

Je pense que c’est l’heure d’utiliser cet espace pour y creer des choses insensées et rigoler avec moi même - j’ai abandonné l’idée d’inviter n’importe qui pour m’aider. Personne ne s’interesse pas à ce que ne lui appartient pas, alors pour quoi m'aider?

Je suis chaque fois plus convaincue que l’homme est um animal, une bête sans coeur et même sans cerveau. Moi, peut être, je suis une exception :D

Bien.. j'écris rien avec rien donc c'est meilleur boire du café et laisser ce blog pour demain. Je suis vraiment fatiguée. À bientôt!

jeudi 9 septembre 2010

Le Chant des voyageurs

De Octave Crémazie (1827-1879)

A nous les bois et leurs mystères,
Qui pour nous n'ont plus de secrets !
A nous le fleuve aux ondes claires
Où se reflète la forêt,
A nous l'existence sauvage
Pleine d'attraits et de douleurs !
A nous les sapins dont l'ombrage,
Nous rafraîchit dans nos labeurs.
Dans la forêt et sur la cage
Nous sommes trente voyageurs.

Bravant la foudre et les tempêtes
Avec leur aspect solennel,
Qu'ils sont beaux ces pins dont les têtes
Semblent les colonnes du ciel !
Lorsque privés de leur feuillage
Ils tombent sous nos coups vainqueurs,
On dirait que dans le nuage
L'esprit des bois verse des pleurs.
Dans la forêt et sur la cage
Nous sommes trente voyageurs.

Quand la nuit de ses voiles sombres
Couvre nos cabanes de bois,
Nous regardons passer les ombres
Des Algonquins, des Iroquois.
Ils viennent ces rois d'un autre âge,
Conter leurs antiques grandeurs
A ces vieux chênes que l'orage
N'a pu briser dans ses fureurs.
Dans la forêt et sur la cage
Nous sommes trente voyageurs.

Puis sur la cage qui s'avance
Avec les flots du Saint-Laurent,
Nous rappelons de notre enfance
Le souvenir doux et charmant.
La blonde laissée au village,
Nos mères et nos jeunes soeurs,
Qui nous attendent au rivage,
Tour à tour font battre nos coeurs.
Dans la forêt et sur la cage
Nous sommes trente voyageurs.

Quand viendra la triste vieillesse
Affaiblir nos bras et nos voix,
Nous conterons à la jeunesse
Nos aventures d'autrefois.
Quand enfin pour ce grand voyage,
Où tous les hommes sont rameurs,
La mort viendra nous crier : Nage !
Nous dirons bravant ses terreurs :
Dans la forêt et sur la cage
Nous étions trente voyageurs.