mercredi 27 mai 2009

Le soleil de ma matin

Texte apresenté dans le concours du slam, à l'Alliance française, Salvador-ba hier soir... et oui, je suis triste, je pleure encore, j'ai perdu le concours :'(



Par Josciene Santos


Le soleil s’élève par l’horizont.

Il semble être un beau jour de mai.

Dans mon bras, mon petit fils,

Ça fait déjà 6 ans qu’il est né

De détail en détail,

Il me raconte les dessins des nuages dans le ciel:

Un grand éléphant camouflé de chameau,

Une pyramide plus Jolie que La tour eifel.

Ce que mes yeux aveugles ne peuvent plus regarder,

Mon fils aide ma tête à les imaginer.

Et a chaque mot qu’il dit,

C’est comme si j’avais de nouveau le pouvoir

De voir.

Si sa bouche ne se ferme pas,

Ne s’arrête pas,

Mes pensées marchent encore plus vite.

C’est un train contre une charette

Qui ne s’arrête, qui ne s’arrête, qui ne s’arrête pás.

Qui conduit ce train?

C’est pas mes yeux, mais ma vision.

Et mon regard va plus loin…

Je vois ce que je ressens:

L’envie d’aller ailleur, Toucher le soleil, La lune,

Faire une bise aux étoiles, Être leur capteur.

Courrir, danser, regarder dans vos yeux sans me tromper de direction//

Sera ça possible?

Quelqu’un a dit: Il faut désirer pour y arriver.

Je complète: il faut désirer, rêver, lutter sans conditions.

Lutter contre le temps, envers les préjugés, contre la file, la désinformation, l’égoisme, la peur.

Affronter ma peur.

Demain sera un autre jour .

Il y aura sûrement un soleil, mais deux matins.

Une jeune fille quitte ce monde et m’offre ses yeux pour un meilleur lendemain

Mais il faut attendre, me dit l’homme en blanc,

On ne sait pas encore si vous êtes compatible.

Anxiété indescriptible!

Je sens mes expressions se transformer à chaque mot que le médicin dicte.

Je l´écoute, mais je ne comprend rien.

Je ne fais qu’imaginer son visage, Le mouvement de sa bouche, ses gestes.

Comme si j’étais mon petit fils qui desinne sur les nuages,

J’essaie de voir la forme des mots compliqués de son language.

Code génétique : deux rangées de petites balles liés par des traces

Génome: celui-ci est plus dificille. J’en ai marre!

J’abandonne ce jeu, mais je garde l’éspoir.

Je rêve de ce jour dont, en faisant un clic de l’óeil, je pourrai lire dans vos regards plusieurs histoires.

Rien n’est sûr.

Mais l’espoir doit être pèrenne, même si la vie est si incertaine.

Dans ce monde ceux qui ont des yeux peuvent tout regarder

Mais le claire de terre, même avec les yeux fermés, je peux l’imaginer, le toucher.