vendredi 23 mai 2008

Le Première Bisannuel d'art de l'UFBA

Par Josciene Santos

Le mois de mai, fréquemment associé à la révolution estudiantine de mai 68, a été choisi par les étudiants de l'Université Fédérale de Bahia pour être la borne d'une nouvelle phase de la production artistique de l'UFBA. Entre les jours 08 et 10, la première bisannuelle d'art, design et culture va promouvoir l'interaction entre les écoles d'art de l'Université.

Théâtre, musique, danse et des arts visuels forment un circuit culturel dans les terrains de l'UFBA pendant la bisannuelle, organisée par le Conseil Central des Étudiants (DCE).

PASSAGE: L'objectif de la Bisannuelle est de valoriser les productions culturalles de l'UFBA. Saint de la maison fait du miracle, oui. C'est ce que l'évènement a l'intention de prouver. Là, des étudiants gagnent la scène et se transforment dans les étoiles de la fête. Mais, où sont les étudiants?

SONORE- leader du DCE: Il essaye d'expliquer pourquoi les étudiants n'ont pas adhéré à l'évènement.

Une partie des évènements prévus n'est pas encore arrivé jusqu'à présent.. Des ateliers d'arts et des montres de vidéo qui seraient réalisées dans les Pavillons des Cours de la Fédération (PAF)et du Cannelle (PAC), par exemple, ne se sont pas produitS.

SONORE- l'administrateur du PAF: Il dit que le auditoire a été réservé, pourtant personne n'est arrivé ni pour réaliser l'évènement ni pour le regarder.

Malgré le manque d'organisation et d'adhésion du public, la bisannuelle a signifiée un espace de visibilité pour les talents de l'Université.

(Quelques images d'une présentation très jolie dans la faculté de musique).

vendredi 16 mai 2008

Excentrique

Par Josciene Santos

J’envie les grands artistes qui font de leurs bizarreries inspiration pour créer obres des oeuvres.
Excentrique je le suis aussi.
Mais d’une bizarrerie commune, incapable de faire des grandes choses.
Même pas une belle écriture desinées, ronde, je ne réussis à la faire dans l’obscurité de ma chambre.
Si j’étais une grande poète, le calme et l’anxiété de ce moment fou créerait un poème avec âme, vers et rime.
Mais, pour moi, ces heures ne m’inspirent rien.
Quelque chose essaye de sortir de moi si grande est la laideur de mon intérieur.
J’arrête. Nous combattons. C’est mon âme. Je pense.
Elle est plus faible que moi. Je suis plus forte qu’elle. J’ai besoin de croire.
Ces sanglots qui tombent sur le papier et que je transcris dans des mots ne sont pas mes envies. Ce sont les siens.
À elle qui, égoiste, oublie que le poème est fait avec des vers et des rimes. Pas seulement avec de l’âme.

jeudi 15 mai 2008

Lévi Strauss au Brésil

Il a souvent raconté que tout avait commencé un dimanche de l'automne de 1934, à 9 heures du matin, lorsque le directeur de l'École normale supérieure lui a téléphoné pour lui proposer un poste de sociologie à l'université de São Paulo. Ancien élève de Jeanson-de-Sailly, licencié en droit et agrégé de philosophie en 1931, il enseignait alors dans un lycée de Laon après un bref passage à Mont-de-Marsan. Ce jeune homme sceptique que passionnaient à la fois la géologie, la musique, la littérature, la peinture, l'astrologie, les arts exotiques et l'œuvre de Marx a compris qu'il ne pouvait pas refuser. Ainsi a-t-il traversé l'Atlantique en 1935 pour découvrir le Brésil. « Ce fut l'expérience la plus importante de ma vie. » On mesure mal aujourd'hui ce qu'était alors l'influence intellectuelle de la France en Amérique latine. À l'université de São Paulo, où il avait retrouvé l'historien Fernand Braudel, le géographe Pierre Monbeig et le sociologue Roger Bastide, Claude Lévi-Strauss donnait ses cours en français à des étudiants issus de l'oligarchie locale. Et, comme les voyageurs normands du XVIe siècle, dont les récits captivèrent Montaigne, il ne tarda pas à se « brésilianniser » , soumettant à un examen critique la culture européenne dont il était le représentant.
C'est ainsi que s'est ouverte une ère de démontages structuralistes et d'interprétations pluridisciplinaires dont la répétition mécanique par des disciples maladroits a été une trahison de la démarche de Claude Lévi-Strauss : « Ce que j'aime, ce sont les phénomènes trop négligeables pour exciter les passions humaines, mais qui peuvent quelquefois faire l'objet d'une connaissance rigoureuse. » Rien de moins nihiliste que cette science du divers et de la finitude que ce jeune professeur a eu l'occasion de mettre en œuvre lors de voyages ethnographiques auprès des tribus indiennes du Mato Grosso puis de l'Amazonie entre 1935 et 1939.
Mythes, mœurs, arts, langages, règles de parenté, religion, institutions : tout était fascinant chez les Indiens Caduveos, Bororos, Nambikwaras et Tupi-Kawahibs auprès desquels il apprit à comprendre en profondeur la « pensée sauvage » en envisageant sa structure interne. « Avec l'Amérique indienne, je chéris le reflet, fugitif même là-bas, d'une ère où l'espèce était à la mesure de son univers et où persistait un rapport adéquat entre l'exercice de la liberté et ses signes. » Mobilisé au début de l'année 1939, Claude Lévi-Strauss a retrouvé la France, étreint par mille saudades do Brasil, un pays qu'il ne revit qu'en 1985, à l'occasion d'un voyage officiel de François Mitterrand.
Au lendemain de l'armistice, il n'a pas retrouvé de place dans l'enseignement, frappé par les premières législations antisémites de Vichy. Devenu un « gibier de camp de concentration », il a eu la chance de pouvoir gagner New York, où il a vécu entre 1941 et 1944, au milieu d'autres intellectuels et d'artistes exilés tels que Jacques Maritain et André Breton. Ainsi s'est ouverte l'autre période fondatrice de sa vie, à la New School for Social Research et à l'École libre des hautes études.

Pour lire le reportage complète regardez: http://www.lefigaro.fr/livres/2008/05/15/03005-20080515ARTFIG00469-un-autre-regard-sur-claude-levi-strauss.php